Pourquoi s’engager pour Gaza ? Avec Aymeric Caron 

La critique d’Israël apparaît ainsi bien plus difficile à exprimer qu’il y a vingt ans, alors même que les actes aujourd’hui dénoncés sont inédits par leur ampleur.

Alors qu’un cessez-le-feu vient d’être signé entre le Hamas et Israël après quinze mois de guerre incessante, la situation des Gazaouis reste extrêmement préoccupante. Plusieurs ONG comme Amnesty International ont qualifié d’« actes de génocide » les opérations militaires israélienne à leur encontre, et Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Malgré ce bilan accablant, rares sont les voix qui osent prendre le parti de la Palestine dans le débat public français. Régulièrement accusés dans les médias d’antisémitisme, de clientélisme électoral, voire de soutien au terrorisme, les responsables politiques ayant fait ce choix subissent par ailleurs des menaces et des dégradations matérielles. La critique d’Israël apparaît ainsi bien plus difficile à exprimer qu’il y a vingt ans, alors même que les actes aujourd’hui dénoncés sont inédits par leur ampleur.