Moyen Orient : le génocide en direct. Amnesty International
C’est la première fois dans l’histoire d’Amnesty international que nous avons pu réunir suffisamment de preuves pour établir que, ce qui s’est passé à Gaza, et ce qui continue de se passer actuellement, constitue un génocide.
Le Moyen-Orient, malheureusement, n’a jamais été étranger aux conflits, et ce depuis de nombreuses décennies, en particulier en raison de la persistance de l’occupation du territoire palestinien. Cependant, l’année 2024 restera comme une année particulièrement violente et marquante pour la région, principalement en raison de l’ampleur de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza. C’est la première fois dans l’histoire d’Amnesty international que nous avons pu réunir suffisamment de preuves pour établir que, ce qui s’est passé à Gaza, et ce qui continue de se passer actuellement, constitue un génocide. Et cela aura un impact profond et durable sur la région, non seulement en raison du niveau extrême de violence et des souffrances infligées aux civil·e·s à Gaza — des souffrances humanitaires qui s’aggravent aujourd’hui encore, depuis l’imposition du blocus total le 2 mars dernier— mais aussi en raison de la façon dont la communauté internationale y a réagi. Les images de destructions et de massacres, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont profondément marqué les consciences. Mais ce qui restera également dans les mémoires, c’est le soutien massif exprimé par un certain nombre de gouvernements occidentaux à l’offensive militaire israélienne. Il est probable que les habitant·e·s de la région mettent de très longues années à surmonter l’amertume née de ce soutien, qui a été perçu comme un abandon des principes fondamentaux des droits humains.
Rapport annuel d’Amenesty International