Ça suffit !!! Pourquoi des cyanobactéries dans le lez ?

Il y a, certes le débit du fleuve réduit par la chaleur de l’été mais pas que…

En effet, l’association « Mosson coulée verte » a relevé à plusieurs reprises une augmentation de nitrate et de phosphate à la sortie des stations d’épuration, en particulier celle des Matelles.

Cette station n’est pas seulement hors norme mais elle pollue fortement le Lirou dont les relevés indiquent une pollution 17 fois supérieure à la norme. Le coût des travaux pour la station est estimé entre 3 et 5 M€.

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Pourquoi cette pollution est particulièrement préoccupante ?

Le Lirou se jette dans le lez qui est une zone de sauvegarde exploitée dont l’eau potable est distribuée sur tout le bassin montpelliérain. Le schéma directeur d’assainissement en eaux usées reconnaissait dès 2024 cette situation. Il soulignait son « impact spécialement fort sur le milieu souterrain et la pollution bactérienne ». L’excès de phosphate favorise le phénomène d’eutrophisation de la rivière, la croissance excessive des plantes aquatiques ce qui provoque l’asphyxie du milieu aquatique et la perte de sa biodiversité.

Mais qu’est ce qui se passe ?

Sur 41 stations d’épuration du territoire du Pic Saint Loup , 14 sont hors norme. Depuis 30 ans, un schéma d’aménagement de la gestion de l’eau (SAGE) est pourtant en cours sur le bassin versant Mosson-Lez-Etangs Palavasiens. Le résultat : aucun bilan, rien…

Les maires des communes du Pic Saint Loup n’ont demandé aucun bilan, aucun d’audit sur le contrat de délégation de service public ( DSP ) accordé à la compagnie privée Saur, et donc aucune action correctrice n’a été engagée.

L’enjeu démocratique ?

La gestion de l’eau, comme des communs dans leur ensemble, est un enjeu démocratique majeur.

Lorsque la prise de décision est confisquée par une minorité, de mauvaises solutions servant les intérêts de l’agro-industrie, sont imposées à tous les usagers de l’eau et notamment les paysan·nes.

Une poignée de personnes qui concentrent les richesses de manière indécente privatisent et s’accaparent les ressources en eau. Ces mêmes personnes utilisent leur pouvoir d’influence politique et médiatique pour instaurer l’idée d’une concurrence généralisée pour des ressources forcément limitées.

C’est dans un tel monde que l’extrême-droite prospère car pour y survivre : il faut écraser les autres en étant le plus gros ou bien s’assurer qu’on ne sera pas trop nombreux et nombreuses pour se partager les miettes.

Et alors il faut exclure, discriminer, rejeter brutalement.

Nous, les Insoumis.es, nous pensons que les prises de décision concernant les communs soient débattues de façon transparente, en particulier la gestion des ressources en eau. En particulier en associant fortement les aux habitant.es, les associations de l’environnement, les élus.

Joël Delot, Prades le lez