Une expulsion illégale et inhumaine mettant gravement en danger la sécurité de toute une famille
Le mercredi 19 novembre 2025, Salaheddine Belaidi, père de deux enfants français, citoyen pleinement engagé dans les actions sociales, complètement intégré avec un emploi en CDI, a été expulsé du territoire français vers le Maroc en moins de 48 heures, escorté, sans avoir pu comparaître devant le juge des libertés et de la détention.
Le mercredi 19 novembre 2025, Salaheddine Belaidi, père de deux enfants français, citoyen pleinement engagé dans les actions sociales, complètement intégré avec un emploi en CDI, a été expulsé du territoire français vers le Maroc en moins de 48 heures, escorté, sans avoir pu comparaître devant le juge des libertés et de la détention.




Cette expulsion précipitée, exécutée alors même qu’un recours contre l’Interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) était en cours devant la Cour administrative d’appel de Bordeaux, soulève de très graves questions sur le respect des droits fondamentaux.
Une expulsion menée avant tout contrôle judiciaire ou médical.
Salaheddine a été interpellé lors d’un contrôle administratif lié à l’immobilisation du véhicule de sa sœur.
Il a ensuite été placé dans un centre de rétention administrative, puis transféré vers une procédure d’éloignement sans accès au juge, sans possibilité de présenter son dossier, ni d’exposer les éléments de son intégration, pourtant nombreux et documentés.
La préfecture du Tarn-et-Garonne a fondé son expulsion sur des éléments figurant dans le fichier de Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), sans aucune condamnation, et en contradiction totale avec son parcours réel.
Plusieurs député·es, dont François Piquemal, Hadrien Clouet, Manuel Bompard, Mathilde Panot, et Steevy Gustave, avaient déjà interpellé la préfecture du Tarn-et-Garonne, qui leur avait communiqué des accusations infondées, démenties par les faits et l’absence de casier judiciaire.
Un père de deux enfants français, citoyen pleinement engagé dans les actions sociales, complètement intégré avec un emploi en CDI
Avant son expulsion, Salaheddine :
- Avait un emploi en CDI
- Avait toujours été donneur de sang régulier, reconnu par le ministère de la Santé
- Était aidant familial déclaré, au service de sa sœur sourde et muette, de son beau-frère victime d’AVC et de leur fille sourde et muette
- Avait fondé une association d’entraide, avec un engagement fort auprès des victimes de violences et des personnes en précarité, membre élu au conseil d’administration au sein d’un autre association et bénévole au sein de plusieurs associations
- Avait réussi plusieurs formations notamment en comptabilité et gestion, droit, contentieux administratif, philosophie politique, diplomatie scientifique, état civil, corruption détournement
- Était très mobilisé pour lutter contre l’addictologie, violences sexistes et sexuelles
- Avait écrit plusieurs ouvrages racontant son parcours ainsi que les injustices graves qu’il a vécues, tels : L’honneur d’un sans voix face à l’indifférence d’un système, L’invisible sous l’ombre des lois, Le loup solitaire à genoux devant la République.
- Était père de deux enfants français, pour lesquels il tente depuis des années de faire reconnaître ses droits qu’il a perdus à cause de l’administration
- Son rôle auprès de sa famille était essentiel : c’est lui qui a permis d’éviter la protection de l’enfance, la mise sous tutelle ou curatelle de ses proches, et qui a assuré toutes les démarches administratives nécessaires à leur autonomie
- Enfin, il participait activement aux actions de La France insoumise et de la Fondation La Boétie : formations, réunions, mobilisation bénévole
Une préfecture du Tarn-et-Garonne déjà interpellée… mais qui a choisi l’opacité
En décembre 2024, Salaheddine avait tourné un reportage pour France 3, censuré par la préfecture selon plusieurs témoignages.
Suite à cette médiatisation, la préfecture du Tarn-et-Garonne lui avait promis un réexamen officiel, promesse confirmée par mail.
Il a saisi également le cabinet de la Présidence de la République qui était attentif à sa situation et lui a demandé de saisir les voies de retour,
Ainsi que le ministère de l’intérieur qui a été saisi une semaine avant son éloignement,
Et malgré l’intervention de son avocate Maître Piazzon et de l’avocat Maitre Lassort Gabriel qui suit son recours auprès du Cour Administrative d’Appel de Douai, de l’intervention de plusieurs député·es,
la préfecture du Tarn-et-Garonne a choisi l’éloignement immédiat, sans tenir compte :
- De son insertion exemplaire, avec un emploi stable en CDI
- Du recours juridique déjà engagé,
- De son rôle promordial d’aidant familial pour sa famille handicapée et pour ses deux enfants français
- De son engagement associatif et politique,
- Du droit à un contrôle juridictionnel et médical.
Une situation humaine et juridique alarmante
- Depuis son expulsion, Salaheddine se trouve au Maroc dans un état psychologique très fragile.
- Il craint pour le sort de sa famille en France, vulnérable, dépendante de sa présence quotidienne, et de son aide administrative.
- Il craint également que son recours en cours soit enterré à distance, faute de pouvoir être présent pour défendre sa cause.
Nous demandons :
- La clarification immédiate des motifs de son expulsion, notamment le refus implicite du réexamen promis.
- La reprise en main de son dossier par le ministère de l’Intérieur et la levée de l’IRTF contestée devant la Cour administrative d’appel de Bordeaux.
- La garantie que son droit au recours effectif soit respecté, sans obstacle lié à son éloignement.
- Le retour légal de Salaheddine en France, où il a sa famille, son emploi, son engagement citoyen et son avenir.
Un appel à la solidarité
Plusieurs dirigeants politiques, militants, responsables de La France Insoumise et de la Fondation La Boétie ont déjà exprimé leur soutien et travaillé à des solutions.
Nous appelons toutes les personnes attachées à la justice, au respect du droit et à la dignité humaine à relayer cette situation, afin d’éviter que cette expulsion illégale ne marque le début d’un effacement administratif silencieux.
Les Insoumis du Pic Saint Loup (Hérault)
