Pesticides. La commission européenne veut les autoriser à vie, même s’ils s’avérent toxiques
Cet article est également publié dans le journal l’Insoumission
Décidément, plus rien n’arrête les milliardaires de l’agro-business, relayés par leurs obligés dans les gouvernements nationaux et dans la commission européenne. Et par les médias qu’ils possèdent, ils cachent ou déforment les analyses de plus en plus alarmantes des scientifiques du monde entier.
C’est ce que dénonce dans une tribune conjointe 114 organisations de défense de l’environnement, de la santé publique, de l’agriculture paysanne, des associations de patients et d’usagers qui alertent sur la tentative de la Commission européenne de déréguler massivement les pesticides via le projet dit « omnibus VII » sur la sécurité des aliments. Vous pouvez signer cette tribune via ce lien.
Rappelons que les agréments de ces produits dangereux sont donnés après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, une autorité dans laquelle les conflits d’intérêt sont rois, et qui s’appuient principalement sur les expertises fournies par les compagnies de l’agro-industrie pour donner leur autorisation.
Et ce n’est qu’après plusieurs années que les expertises approfondies des équipes de recherche indépendantes de tout lobby peuvent démontrer la dangerosité de nombreux produits.
« Sans cette procédure de réexamen, des substances aujourd’hui interdites comme le chlorpyriphos (neurotoxique), le mancozèbe (perturbateur endocrinien et toxique pour la reproduction), le chlorothalonil (qui contamine massivement les eaux) ou le phosmet seraient toujours autorisées en Europe »
Générations futures
Rappelons que le mancozèbe (un fongicide retiré du marché européen en 2020) est un des trois pesticides impliqués dans l’explosion du redoutable cancer de pancréas en France, avec le soufre en pulvérisation (souvent utilisé en viticulture et arboriculture) et le glyphosate (l’herbicide le plus controversé et réautorisé en Europe malgré les alertes scientifiques) (voir notre article).
Enfin indiquons que l’éditeur en chef de la revue scientifique Regulatory Toxicology and Pharmacology vient de supprimer le 5 décembre 2025 pour fraudes scientifiques et conflits d’intérêt l’article scientifique majeur montrant une soit-disant non toxicité du glyphosate. L’Autorité européenne de sécurité des aliments s’est appuyée principalement sur ces données frauduleuses pour autoriser le glyphosate, malgré les données alarmantes des nombreuses études scientifiques indépendantes mondiales !
Pesticides : sciences ou lobbies il faut choisir !
C’est le titre d’une lettre ouverte signée par 2300 scientifiques et professionnels de santé e tenvoyée au premier ministre le 8 décembre 2025.
Et l’Alerte des Médecins sur les Pesticides et Perturbateurs Européens (AMLP), qui est à l’origine d’études récentes sur les foyers de cancers pédiatriques dus aux pesticides (voir notre article), indique que le gouvernement veut fragiliser l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), une agence qui produit régulièrement des rapports très documentés sur la toxicité des polluants chimiques pour notre santé .
Dans un article récent, les Insoumis du Pic Saint Loup ont résumé les données montrant une épidémie des cancers chez les jeunes de 20-40 ans, une population pour laquelle les cancers étaient rares. Cette épidémie est très probablement due à une exposition à de multiples cocktails chimiques qui imprègnent et s’accumulent dans nos tissus et organes dès le stade foetal. Une véritable vague épidémique qui ne peut que s’amplifier quand cette population viellira !
Il faut arrêter cette folie ! Signez la tribune !
Les Insoumis du Pic Saint Loup (Hérault)
